Titre original :

Vécu des professionnels de santé lors de la prise en charge des violences sexuelles à l’encontre des usagers hospitalisés en psychiatrie : étude qualitative dans le Nord et le Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Violences sexuelles
  • psychiatrie
  • vécu des soignants
  • prise en charge
  • étude qualitative

  • Violences sexuelles
  • Patients dans les hôpitaux psychiatriques
  • Personnel de santé mentale
  • Vécu
  • Infractions sexuelles
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Service hospitalier de psychiatrie
  • Personnel de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2022ULILM251
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/09/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les violences sexuelles représentent un problème majeur de santé publique avec des conséquences extrêmement lourdes sur la santé mentale. La population psychiatrique serait, selon les études, beaucoup plus à risque de violences et d’agressions sexuelles par rapport à la population générale. Une étude quantitative réalisée en 2021 a pu mettre en lumière les difficultés des professionnels de santé concernant la prise en charge de la victime, celle de l’agresseur présumé et les démarches administratives. Notre objectif sera d’évaluer le vécu des professionnels de santé lors de la prise en charge de violences sexuelles à l’encontre des usagers lors d’une hospitalisation dans un service de psychiatrie adulte dans la région du Nord et du Pas-de-Calais. Méthode : Une étude qualitative auprès d’un échantillon de professionnels de santé a été réalisée entre janvier 2021 et février 2022. Ils ont été recrutés par une technique d’échantillonnage raisonné à variation maximale et par effet boule de neige. Le recueil des données s’est fait via des entretiens individuels semi-dirigés. L’analyse de ces entretiens a été réalisée par le logiciel d’analyse QSR N Vivo en utilisant l’analyse thématique inductive. Résultats : Le vécu émotionnel des soignants était principalement à valence négative (stress, doute et incertitude, ambivalence, colère, peur et culpabilité). Malgré une bonne connaissance des définitions du viol et des agressions sexuelles, il existait une réelle difficulté de reconnaissance de la violence sexuelle sur le terrain du fait de la complexité de la symptomatologie clinique de la pathologie psychiatrique, de la quête inlassable de vérité, de l’analyse manichéenne et des représentations sociales des soignants autour des violences sexuelles. Leurs difficultés étaient également d’ordre organisationnel avec un système de prévention satisfaisant sur le plan tertiaire mais insatisfaisant sur le plan primaire et secondaire amenant à débattre sur leurs devoirs déontologiques et sur les libertés individuelles des patients. Conclusion : Ce travail a permis de dégager plusieurs pistes pour améliorer le vécu des professionnels de santé dans la prise en charge des violences sexuelles à l’encontre des patients hospitalisés en psychiatrie : un accompagnement organisé des soignants tout au long de leur prise en charge, des outils permettant d’améliorer les interactions entre les différents intervenants (médecine légale, urgences et psychiatrie), un meilleur ciblage des patients particulièrement à risque de violences sexuelles, une poursuite du travail de prévention contre la stigmatisation des patients en psychiatrie et le développement de formations et de protocoles qui seraient en priorité proposés aux infirmiers.

  • Directeur(s) de thèse : Demeulemeester, Estelle

AUTEUR

  • Dupont, Fidji
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